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Editorial : le danger de l’euro fort !

Euro BCE

L'Economiste en chef de la BCE, Philip Lane, a annoncé que le taux de change euro-dollar est une variable suivie par la BCE. Cette déclaration a fait souffler l'euro qui a cédé -0,58% à 1,18$, ayant vraisemblablement été aidé par les achats d’actions à Wall Street. Toutefois, l’euro affiche toujours un gain de 12% depuis 5 mois, au plus haut depuis deux ans.

En effet, la banque centrale européenne craint la déflation, sachant que l'inflation est ainsi ressortie négative de -0,2% en août. Aussi, la nouvelle stratégie de la FED pourrait aboutir à un dollar faible structurel.

D’ailleurs, l’éternel problème de l’euro est celui de son évolution davantage en fonction du dollar et de la stratégie des américains que selon ses fondamentaux absolus. Ainsi, souvent pour relance la croissance, les Etats-Unis jouent la carte du dollar faible, ce qui se traduit mécaniquement par un euro fort qui freine les exportations.

Aussi, cet euro fort joue un effet désinflationniste mécanique avec une baisse du prix relatif des hydrocarbures et des matières premières. Il en est de même pour les produits asiatiques qui sont souvent indexés sur le dollar. Ainsi, le consommateur européen gagne certes du pouvoir d’achat mais au détriment de l’emploi car au même moment, le producteur européen est sous pression.

En conclusion, tant que l’euro n’a pas acquis le statut de monnaie internationale dans le commerce hors-UE, la monnaie européenne reste exposée aux variations du dollar. De plus, désormais, l’Allemagne est plus réservée sur un euro très fort à cause de son statut de grand exportateur structurel. Ceci n’est pas forcément le cas de la France vu sa perte de vitesse dans l’export.